Musée La Rue du Temps qui Passe à Allas-les-Mines

Bienvenue au début du siècle dernier ! A Allas-les-Mines, poussons la porte d’un musée par comme les autres, qui propulsera les anciens dans un temps que les moins de… au moins 50 ans, ne peuvent pas connaître, et les autres, dans un délicieux voyage dans le passé, un filtre sépia sur les yeux et une musique d’accordéon dans les oreilles ! Le Musée de la Rue du Temps qui Passe, c’est le rêve accompli mais jamais achevé d’un père et de sa fille : Michel et Christelle Boom. C’est un endroit comme une parenthèse du monde moderne, plein de nostalgie joyeuse, où l’on vient se rappeler comme c’était mieux avant… On y va ?

Un musée fait d’une incroyable collection personnelle

Tous les objets que vous verrez en déambulant dans ce hangar de plus de 1000 m2 proviennent de la très riche et inépuisable collection personnelle de Michel Boom. Michel, c’est un sentimental. Quand il trouve quelque chose, il ne le lâche pas comme ça ! A 6 ans, il ramasse une montre à col (que les dames portaient autrefois autour du cou, l’équivalent des montres à gousset des messieurs), sur le sol dans la poussière, lors de la fête du village. Il l’observe, la nettoie de son pouce et la range dans sa poche. Aujourd’hui, elle est accrochée comme un trophée sur un mur du musée. 

Michel aime ramasser et retaper des objets depuis toujours

L’entrée du musée à Allas-les-Mines

Commence alors une passion de « la chine », que rien ne peut assouvir (certains d’entre vous le savent sans doute…). Michel accumule des objets trouvés et « sauvés », dans les caves de ses voisins dans les années 50. Il s’intéresse spécifiquement aux ustensiles mécaniques et son intérêt commence avec les objets datant de 1840/1850 (c'est-à-dire un siècle de moins qu’à l’époque où il commence à chiner). Passionné d’automobiles anciennes et d’engins à moteur de tous styles,  il en retape plusieurs avec des copains. Toutes les voitures qu’il possède fonctionnent, ce ne sont pas juste des tas de ferraille !

Un tricycle à moteur datant de la fin du 19^ème siècle, offert par une habitante des Eyzies

  
Beaucoup d’engins de locomotion, la première passion de Michel

  
Ce jeune a trouvé son bonheur, je ne reconnais plus personne…

Michel aime bricoler, rénover, donner une seconde vie aux choses. Est-ce une manière de faire honneur au présent, en respectant le passé ? Le Michel qui a ramassé la montre à col a grandi, il a trois filles, dont Christelle et Stéphanie, avec qui il partage affectueusement sa passion pour les objets qui ont une âme et la mécanique. Stéphanie a d’ailleurs mis à profit son expérience auprès de son papa, elle est gérante du Centre Tout Terrain du Périgord au Buisson-de-Cadouin, qui propose des balades en quad et polaris pour tous et à partir de 8 ans, des randos en 4x4 et des événementiels. Avec son mari Ackiel, ils ont également un atelier de mécanique spécialisé dans les Land Rover !

Christelle quant à elle, qui est chauffeur et conduit le bus du ramassage scolaire local, se demande comment aider son papa à valoriser cette magnifique collection hétéroclite. Car Michel ne s’arrête pas aux voitures, il a également des centaines et des milliers d’objets de la vie quotidienne entre 1840 et 1960… Que faire ? Mais c’est bien sûr ! Ils décident ensemble d’ouvrir un musée, mais pas juste une accumulation de vieillerie posées par taille et par genre… Le musée sera une vraie petite ville, avec des échoppes qui valorisent les métiers et savoir-faire d’antan ! L’idée est là, à présent on se retrousse les manches car 7 ans de travaux seront nécessaires avant l’ouverture officielle du Musée de la Rue du Temps qui Passe.

Voici Christelle, qui nous accueille et nous raconte son musée le jour de notre visite. 

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Un musée fascinant pour les fins observateurs et les nostalgiques

C’est plus qu’un musée, c’est une caverne aux trésors, un voyage dans le temps, un portail magique ! L’atmosphère du lieu est bien palpable et les visiteurs sont émus. Est-ce parce que chaque objet a une Histoire, que Christelle ou Michel pourront vous raconter ? Ils sont intarissables sur le sujet. Si la visite dure en général 1h à 1H30, je vous recommande de prévoir plusieurs heures, pour profiter de ce moment chaleureux à la rencontre de passionnés. 

Le Musée de la Rue du Temps qui passe, c’est aussi un Bistrot, où l’on peut s’attabler même sans ticket d’entrée pour le musée. On y sirote des classiques, mais aussi des boissons d’avant comme le Cacolac… Et pour les enfants, des sirops et de délicieuses et gourmandes glaces artisanales. 

Le bistrot chaleureux où l’on peut venir même sans visiter le musée

La terrasse agréable, devant le musée, pour manger une glace ?

Il est temps de battre le pavé et de visiter les reproductions de rues commerçantes qui vous attendent ! Ici, les moindres détails et l’éclairage sont travaillés. Vous déambulez dans un petit village où toutes les commodités sont disponibles ! Il y a bien sûr un garage, avec des voitures en réparation, des outils, des ustensiles divers, des enseignes d’époque avec même quelques traces de cambouis en souvenir. Il y a un coiffeur équipé avec tout le matériel en beau cuir usé par le temps, des ciseaux aux formes élégantes, des blaireaux pour la barbe des messieurs. Un caviste, une crèmerie, une pharmacie, une boucherie, horlogerie, la poste… Dans chaque échoppe, protégée par une vitre, vous découvrez une infinie quantité de détails, d’objets agencés avec soin… C’est émouvant car tout semble familier (même pour moi qui ai 36 ans !). Comme sorti d’un imaginaire collectif, véhiculé par le retour des vieilles affiches publicitaires, quelques séries TV… On se croirait dans un film, mais même si c’est une mise en scène, elle reflète fidèlement le quotidien de nos parents ou arrières grands-parents (selon l’âge des visiteurs). 

Un magasin de jouets attire le regard des plus jeunes, avec quelques objets reconnaissables et d’autres (comme les osselets, le bilboquet, la machine à écrire), dont l’usage est impossible à deviner pour mon fils de 6 ans ! Pour mettre la présence des enfants à contribution, Christelle a imaginé un jeu où il faut trouver des éléments cachés dans les décors. Une chasse au trésor, avec un papier et un crayon, pas de tablette !!! Les gagnants repartent avec un magnifique certificat d’étude, ratifié avec application par la maîtresse des lieux.

Visiter le Musée de la Rue du Temps qui Passe, c’est l’assurance d’une pause dans nos vies effrénées, un moment d’observation attentive, émouvante. Amenez-y vos grands-parents, ils seront j’en suis sûre, tout à fait charmés ! Les plus jeunes seront curieux et tous repartiront avec de beaux souvenirs.

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En savoir plus 

• Le musée est ouvert du 1^er avril au 11 novembre
• Le site est disponible à la location pour des évènementiels. En saison, des visites théâtralisées et autres soirée sont parfois organisées, abonnez-vous sur la page Facebook du Musée du Temps qui Passe
• Non loin, allez visiter le joli Port d’Envaux et le village de Saint-Vincent-de-Cosse !

Photo : chapeau-gavroche : On peut même acheter de jolies casquettes gavroches pour repartir avec un souvenir ! Elles sont faites par Stéphanie Boom, la sœur de Christelle

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