Les gabarres de Beynac

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Juste à l’entrée du village de Beynac, en bas du parking, des gabarres m’attendent pour un petit départ au fil de l’eau ! Dès le départ, le billet d’embarquement me plait : une carte postale de Beynac ! Je trouve cela très original ! La balade est commentée en français (les autres langues ont des explications écrites).

J’embarque dans la gabarre et je m’installe sur l’un des bancs en bois. Les stores sont abaissés pour nous mettre à l’ombre et j’attends les derniers passagers.

La gabarre démarre et je pars pour 50 minutes de navigation ! Le guide commence par m’expliquer l’étymologie de Beynac et de ses origines gallo-romaines. Il me parle ensuite des caractéristiques des maisons périgourdines, toutes en pierres et aux toits en lauze ! Le soleil vient exalter le cachet des pierres et fait ressortir les habitations de Beynac. J’apprends que le village est divisé en plusieurs quartiers et que son urbanisme est particulier !

Dans la falaise, j’aperçois le pigeonnier ou colombier en pleine restauration. Le guide me parle de la fonction de ce bâtiment et comment il a été aménagé. La brise est agréable, je suis à moitié à l’ombre, à moitié au soleil.

J’écoute ensuite les explications sur les gabarres et la batellerie qui existait sur le Dordogne : quelles marchandises étaient transportées, comment les bateaux étaient tirés, par qui et pour qui ! Un vrai bilan historique sur ce bateau qui me transporte depuis un peu plus d’un quart d’heure ! Le guide prononce quelques mots d’occitan par-ci, par-là, son accent est chantant ! J’adore !

La gabarre ne fait aucun bruit, c’est calme et reposant. Vient ensuite le premier arrêt devant Marqueyssac, des arbres laissent naturellement le point de vue sur la demeure et me permettent d’imaginer les jardins au loin! Le guide raconte l’histoire médiévale de Marqueyssac et son rôle durant la guerre de Cent Ans. En repartant, un petit point sur la faune et la flore qui m’entoure m’est transmis, je sais maintenant que des esturgeons vagabondaient sous mes pieds !

Cette partie de la Dordogne possède un véritable passé médiéval, au cœur de la guerre de Cent Ans et des affrontements franco-anglais. Le petit tour en gabarre me permet de bien comprendre les positionnements des différents châteaux et leurs rôles pendant et après la guerre !

Je passe ensuite sous le pont qui supporte le chemin de fer. C’est un passage assez symbolique puisque ce sera le chemin de fer qui remplacera les gabarres au XIXème siècle ! Les trous sous le pont servaient à cacher les armes durant la Seconde Guerre Mondiale ! Petite information que je ne connaissais pas !

En face de moi, Castelnaud. Le château sous la possession des anglais un long moment domine le paysage. La gabarre se positionne de façon à ce que je puisse prendre des photos sans être gênée par les éléments du bateau ! Juste à ma droite, un autre château : celui de Fayrac. Le guide nous fait participer pour savoir combien de temps il a fallu pour construire toute la demeure ! Quelques voix timides tentent de répondre, le fait de nous faire participer rajoute du dynamisme à la visite !

Le moteur est remonté et c’est l’heure de faire demi-tour ! La rivière me porte et les châteaux autour de moi se dessinent petit à petit dans le paysage, les silhouettes s’agrandissent à chaque avancée ce qui me permet de constater la monumentalité des châteaux ! Sur le chemin du retour, le guide parle une dernière fois de l’architecture de Beynac et des caractéristiques de la vallée des cinq châteaux ! La manœuvre pour accoster permet de voir une dernière fois Beynac depuis la rivière !

Le guide a beaucoup d’humour, il s’intéresse aux passagers et il m’a fait revivre l’épopée de la batellerie et les aventures historiques de Beynac. La gabarre permet de passer un moment agréable en ayant un point de vue différent du village ! Je vous conseille de réserver votre tour pendant la période estivale pour être certain d’avoir une place ! Pensez également à la casquette ou au chapeau !